jeudi 4 juin 2015

Produits (enfin) terminés ? #1

Je stocke mes produits terminés depuis très longtemps, de façon pas très régulière, nombreux ont donc été jeté. Mais j’en avais stocké pas mal en un an malgré tout. J’ai donc dû faire un tri car certains ne m’avaient pas marqué et je ne me souvenais plus d’eux. Voici donc ce qu’il reste de ces produits, que j’ai terminé ou pas mais qui s’apprêtent à rejoindre la poubelle.Et comme il y en a trop, je vais commencer par couper cet article en 2 partie. Promis, la prochaine fois, je gérerais mieux mes produits terminés.

Produits pour le corps.




Sedax de Noreva : Cet été, je suis partie dans le sud. Ce n’est pas la première fois que je pars en vacances au soleil, mais cette fois ça ne m’a pas du tout réussi. Durant les quelques heures de route que j’ai fait pour rejoindre le camping, j’ai vu apparaître progressivement des cloques sur mes avants bras. Je ne m’en suis pas soucié tout de suite et le lendemain, après une courte exposition au soleil, j’ai eu de grosses plaques rouges sur les bras et les jambes, avec des petites cloques et de grosses démangeaisons. J’ai fait pour la première fois de ma vie ce que l’on appelle une allergie au soleil. C’est assez horrible à vivre, ça brûle beaucoup et ça démange vraiment. Je suis donc allé à la pharmacie qui m’a proposé un traitement pour stopper l’allergie et cette crème pour soulager la peau. Elle a sauvé mes vacances, elle a vraiment calmé l’allergie rapidement et si j’ai à nouveau des problèmes avec le soleil, je la rachèterai sans hésiter.

Dove Nutrition intense : N’ayant pas trop pris soin de moi à l’hôpital ces derniers mois (grosse démotivation face à la crème hydratante) j’ai eu envie d’opter pour une solution facile : une crème de douche nourrissante. C’est simple à utiliser, c’est une crème de douche comme une autre, elle lave. Pour celles qui n’aiment pas les odeurs fortes, celle-ci peut convenir. Au niveau nutrition, Il ne faut pas non plus rêver, si votre peau est sèche ou déshydratée, cela ne règlera pas le problème. Elle laisse tout de même la peau douce et je pense que si votre peau tiraille après la douche ça peut valoir le coup de l’essayer. Je ne l’ai pas racheté car j’ai deux kilos de savons Lush à terminer, j’aime tester de nouveaux gels douches aussi, et j’aime les odeurs originales.

L’huile solaire Solar de L’Oréal : Je l’ai très peu utilisée. Je fais partie de ces personnes qui pensent qu’un indice 15 sur un produit solaire est vraiment trop léger. Pourquoi j’ai cette huile alors ? Je l’ai reçu dans une box. Je l’ai utilisé quelques fois en fin de journée quand je n’étais pas exposé directement au soleil. Je n’ai pas pris de coups de soleil, mais je pense que même sans, avec le peu de risques que j’ai pris, le résultat aurait été le même. Mais pour celles qui ne craignent pas les coups de soleil (ni les allergies), elle est très agréable à utiliser, et j’aime particulièrement son odeur. Je ne la rachèterai pas car j’opte en général pour des indices 50 minimum, surtout depuis que j’ai fait une allergie au soleil. Et avec l’épilation laser, je n’ai pas le droit au soleil, donc protection maximale obligatoire.

Déodorant The Body Shop : Je ne vais pas trop détailler ce produit car il a été discontinué, mais globalement, il fonctionnait moyennement et mettait du temps à sécher. Je ne l’ai donc pas racheté.

Téo de Lush : Non ce n’est pas un caillou, c’est un déodorant cette drôle de masse blanche dans la boîte en plastique. Avant il était joli, mais ça c’était avant. Comme vous pouvez le voir, je ne l’ai pas terminé. Il s’est produit une drôle d’alchimie entre nous. Normalement, vous le frottez sur l’aisselle, et c’est bon. Mais le mien s’est comme « glacé », comme pour les fards qui vieillissent mal. Du coup il ne déposait plus aucune matière, il fallait le gratter et ce n’était pas très pratique. Il fonctionnait plutôt bien, et sent la citronnelle. Mais du coup je lui en veux un peu et je suis passée à autre chose.


Produits pour les cheveux.


Après-shampooing Yes to Tomatoes : J’avais bien aimé leur crème hydratante visage donc j’étais un peu curieuse. Au final j’ai mis une éternité à le terminer. L’odeur était sympa, même ma sœur a eu le coup de cœur. Mais la texture était trop liquide pour un après shampooing. Je n’ai de même pas constaté plus de volume, mais ce n’est pas ce que je recherchais. Tout ce que je demande c’est qu’il démêle mes cheveux, car après le shampooing ils accrochent. Il n’était pas si mal, mais ce n’est pas non plus un coup de cœur, et j’aime en tester de nouveaux, je ne le rachèterai pas.

Shampooing Melu de Davines : C’était un shampooing pour cheveux longs et abimés reçu dans une box. J’avais les cheveux très longs et abimés, parfait ! Sur le coup j’avais peur pour l’odeur, il est écrit qu’il est à l’épinard, mais au final, il sent super bon, une odeur très douce et végétale. Je n’ai pas vu de miracle sur mes cheveux, mais ne soyons pas trop crédules, un cheveu ça ne se répare pas, c’est comme un ongle, c’est fait pareil. Mais on peut limiter la casse. Je ne l’ai pas racheté car j’achète mes shampooings en magasins et que le seul où j’ai croisé la marque Davines est sur les Champs Elysées où je vais rarement. Je ne suis pas contre l’idée de le réessayer, mais j’aime tester de nouveau shampooings. Je ne suis pas du genre très fidèle pour les soins, sauf quand je trouve la perle rare. Et il est aussi un peu cher pour un shampooing.

Après-shampooing nutrition au lait de karité et au miel de Le Petit Marseillais : je ne me tourne que vers cette marque quand j’achète mes produits cheveux en grande surface. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est la seule marque qui me tente. J’ai bien aimé son odeur, et il démêlait bien les cheveux. Je ne demande rien de plus, il me convient. Je ne l’ai pas racheté car j’ai voulu tester une autre gamme de la marque. Mais faute de nouvelle découverte, je risque de le reprendre prochainement.

Shampooing sans rinçage Pur express de Jean-Marc Maniatis : vous n‘avez jamais vu ce produit ? Normal, ça fait 15 ans que je l’ai. Je l’avais commandé sur le club des créateurs de beauté quand j’étais au collège. Le shampooing sans rinçage, ça ne courrait pas les rues, j’ai voulu tester. Ce n’est pas un shampoing sec, c’est une eau qu’on vaporise sur les cheveux, qui les humidifie beaucoup et qui n’avait aucun effet. Je l’ai retrouvé il y a peu, ça m’a fait rire, donc je l’ai mis dans les produits terminés.

Shampooing sec Full Detox d’Ojon : Je l’ai acheté avant que toutes les marques se mettent à en faire, à l’époque où on n’avait pas de choix, on n’avait pas Baptiste et Ultra Doux ne faisait que du shampooing crème. Je ne saurais pas juger de son efficacité, mais je l’ai vraiment détesté, son odeur est atroce. Je ne l’ai même pas terminé.

Après-shampooing Karité de René Furterer : C’est un échantillon que j’ai reçu dans une box. Il est correcte, mais je n’aimais pas trop sa texture, un peu beurre, ni son odeur. Je n’ai donc pas acheté ce produit en taille réelle.


Dans le prochain article, je vous parlerai des produits restants : corps et visage.

jeudi 14 mai 2015

3 mois d’hôpital #3/3

Après l’opération et la rééducation, voici le dernier épisode de mon arrêt maladie longue durée : Le suivi.

Examen
Je suis à présent suivie régulièrement à l’hôpital (celui qui est loin...), pour un minimum d'une dizaine d'années. Cela se fera sous forme d'IRM. J'en ai passé une en février, j'avais un peu peur, étant plutôt habituée aux scanner, mais c'est tout à fait supportable. En effet, cela doit être stressant pour les personnes claustrophobes, mais avant de passer l’examen, un des manipulateurs de la machine est venue me voir pour m’expliquer les déroulement de l’examen, voir comment je me sentais et si j’avais vraiment peur. Si cela avait été le cas, ils proposent un décontractant. N’étant pas trop claustrophobe, j’ai préféré m’en passer. Pour passer l’IRM, il faut retirer tout ce que l’on porte de métallique. Habituée à l’hôpital, j’avais déjà retiré tout ce que je pouvais. Apparemment les boutons du pantalon ne dérangent pas pour l’IRM du cerveau, je suis donc restée habillée. Comme pour le scanner, l’examen se fait couché sur une table à glissières. Avant de me glisser à l’intérieur de l’appareil on m’a mis un casque avec de la musique pour couvrir le bruit qui est apparemment conséquent et donné une sorte de poire en caoutchouc qu’il faut presser si ça ne va pas pour arrêter l’examen. 

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 Une fois allongée, ma tête était bloquée dans une armature pour que je ne puisse pas la bouger. Ça peut paraitre étrange, mais c’est plutôt confortable. L’examen a duré une vingtaine de minutes, c’est en effet bruyant, parfois suffisamment pour couvrir la musique, mais c’est tout à fait supportable. Une fois terminé, je suis allée en neuroradiologie pour analyser les résultats avec la personne qui m’avait opéré en septembre. Le résultat n'était pas assez lisible (anévrisme bien caché dans une zone peu accessible), mon neuroradiologue a donc planifié une artériographie pour mars afin d'avoir un résultat plus net. Malheureusement, bien que j'ai déménagé depuis ma première hospitalisation, il a trouvé que j'habitais trop loin pour rentrer après l’artériographie et m'a signalé que je devrais rester une nuit sur place. J'ai rappelé quelques jours avant l'intervention car si il me laissait sortir après l’artériographie, mon père pouvait me raccompagner en voiture, alors que si je restais sur place, il ne me resterai plus que le métro. Ils m'ont dit de rester sur place et d'appeler un taxi le lendemain.

Nouvelle opération (artériographie)
Je suis donc retournée à l’hôpital en mars pour passer l’artériographie. L'opération se fait sous anesthésie locale, donc bien réveillé. L’ interne qui m’a opéré a dû s'y reprendre à 4 fois, pour passer la grosse aiguille permettant l'insertion du tuyau dans mon artère fémorale. Malgré l’anesthésie, ça fait mal. On sent un peu le tube passer dans certaines zones, et une fois le tube arrivé à destination (cerveau), ils diffusent un liquide radioactif. L’opération se fait dans une grosse machine futuriste, ça ressemble à une IRM géante, avec des panneaux autonomes qui se déplacent et viennent encadrer la zone étudiée sous différents angles. 




L'examen est pénible car il faut régulièrement arrêter de respirer. Mon anévrisme étant mal placé, le neuroradiologue a du compresser ma carotide pour qu'il y ait moins de sang et que l'image soit plus lisible. Évidemment, je me suis étouffée, j'ai respiré et on a du recommencer. On m'a dissuadé de bouger encore, sinon il fallait me passer le tuyau par la carotide, ça m'a motivé. C'est douloureux, mais j'ai tenu bon, malgré la tête qui commençait à tourner et les petits points lumineux que je commençais à voir. Une fois les images obtenues je pensais être tranquille, mais non, l'artère fémorale doit être compressée très fort pendant 10 minutes pour empêcher l'hémorragie. J'ai eu tellement mal pendant la compression que j'ai fini par arrêter de respirer (volontairement, mais inconsciemment). J'avais oublié que j'étais connectée à une machine, ça s'est mis à biper, les médecins m'ont cru en arrêt cardiaque. Au final la compression a bien fonctionné, il n’y a pas eu la moindre fuite de sang sur le pansement. Une fois tout ça terminé, il est obligatoire de rester 6 heures allongé, j’avais une chambre "temporaire" car normalement on repart après. Durant les 6 heures, une infirmière passe toutes les heures pour s’assurer que la plaie ne saigne pas. En soirée, on m'a mis en neurochirurgie, là où j’avais précédemment passé deux semaines. Le lendemain, l’infirmier m'a dit: "J'ai été surpris en vous voyant, on nous a dit que vous restiez sur place car vous étiez une personne très âgée qui n’avait personne pour venir la chercher". Apparemment même les gens qui habitent à plusieurs centaines de kilomètres peuvent partir le jour même. J'habite juste de l’autre côté de Paris, à un demi tour de boulevard périphérique. Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé avec la secrétaire qui m'a forcé à rester. En plus elle m’avait proposé de prendre un taxi, mais ce n’était mentionné nulle part, donc j’’ai eu toutes les difficultés du monde à en obtenir un. J’étais résolue à prendre le métro, mais ma mère qui était venue me chercher a refusé et a réussi à négocier le taxi avec l’accueil de l’hôpital. Le résultat de cet examen était tout à fait concluant, le Stent placé en septembre n’avait pas bougé et le cliché était suffisant pour assurer le suivi avec les prochaines IRM. Par contre j'en ai bien bavé la semaine suivante, j'avais un hématome horriblement douloureux, très étendu et bien gonflé qui est passé par toutes les couleurs possibles. 

Niveau examen, j'ai enchaîné. Quitte à être en arrêt, j'en ai profité pour faire un tas d'autres interventions plus ou moins lourdes qui traînaient depuis un moment (fibroscopie pour des problèmes d'estomac qui se sont révélés inopérables, ou tour chez le dentiste qui s'est soldé par 2 visites supplémentaires sous anesthésie). J'ai aussi eu la "chance" d’attraper toutes les vagues de virus : gastro, grippe (qui par un malheureux concours de circonstance s’est retrouvée traitée par un traitement très –trop- léger) et dont je traîne encore les séquelles.

J'ai quelques séquelles de ma rupture d’anévrisme. J'ai perdu le sens de l'équilibre, je ne sens plus très bien le côté droit de mon corps (de la tête au pied), mon œil voit toujours flou et j'ai beaucoup de trouble cognitifs (je suis mal coordonnée, j'ai parfois du mal à contrôler mes mains). Le point positif dans tout ça, c’est qu’être enfermé 3 mois à l’hôpital, sans pouvoir vous déplacer seul, ça vous contraint vite à arrêter de fumer et comme j’étais peu consciente je ne m’en suis même pas rendue compte.

Voilà donc le pourquoi de mon absence actuelle. J'ai également raté mes séance d'épilation laser, il faudra donc que je vois avec mon centre comment caler les nouveaux rendez-vous.
Au final, si vous avez des questions sur certaines interventions, je vous répondrai sans aucun problème.

mercredi 6 mai 2015

3 mois d’hôpital #2/3

Après les trois semaines dans l’hôpital dont je vous ai parlé dans le premier article de cette série, on m'a transféré en rééducation. Le premier hôpital étant à l’autre bout de Paris, il était très difficile pour ma famille de venir me rendre visite. On a donc demandé à passer dans un hôpital moins loin de chez eux. Je me suis donc retrouvée dans une clinique à 10 min à pieds de chez moi, mais ayant pour spécialité la gériatrie. Moyenne d’âge : 85 ans.
La rééducation

Par chance, j’ai pu obtenir une chambre individuelle. Je m’y suis sentie très bien, elle était grande et lumineuse, avec une salle de bain immense. J’avais même la télé. Le cadre était très agréable avec un grand parc pour se promener. Les infirmières étaient vraiment adorables. Tous les midi j’avais le droit à mon plateau repas dans ma chambre, car en effet l'ambiance maison de retraite me déprimait un peu. Par contre je tiens à souligner que c'est l’hôpital où je suis restée le plus longtemps et aussi celui où j'ai le plus mal mangé.

Pour continuer dans la série miss catastrophe, dès mon premier jour j'ai fait une réaction allergique à un antidouleur que l'on m'a donné, avec des nausées et des pertes de connaissances, du coup nouveau scanner et consignée dans ma chambre avec tout un tas d'examens.


Les séances de rééducation


J'ai commencé la rééducation avec des séances de Kiné pour réapprendre à marcher et à me tenir debout. Non, aucun massage, mais du renforcement musculaire et pour une non sportive comme moi, c'est difficile et douloureux. Mon pire cauchemar était le Huber : grosse machine sur laquelle il n'est pas aisé de rester en équilibre. Les premières semaines j'ai continué à me déplacer en fauteuil, surtout quand ma famille venait se promener avec moi dans le parc, mais peu à peu, j'ai pu remarcher.

Machine Huber
Au bout de deux semaines je me suis aussi rendue compte que j'avais du mal à contrôler mes mains. J'avais l'impression qu'elles se battaient entre elles pour conserver les choses que je prenais. J'ai eu une bagarre psychologique de 10 minutes un jour pour lâcher un livre, chaque main tirant de son côté sans parvenir à le lâcher. Grand moment de solitude. J'ai donc eu le droit à un deuxième type de rééducation : l'ergothérapie. C'était très ludique, on faisait des jeux de société et des petits exercices d’adresse ou de sensibilité, comme reconnaître une matière au toucher ou retrouver des objets dans un bac de semoule, de riz ou de blé. J'ai même fait de la mosaïque, la cuisine ou les courses (oui, ça demande de la rééducation ça aussi).



Pour les exercices d'adresse on utilise des installations dans ce genre.
A mon arrivée, le médecin avait également trouvé que j'avais quelques problèmes pour parler. Donc la troisième semaine, j'ai commencé l'orthophonie avec une spécialiste de la neuro.

Au cours de mon séjour, le médecin a également diminué les médicaments que je prenais, très progressivement. J’ai été tellement heureuse quand on m'a dit qu'on pouvait arrêter les piqures d’anticoagulants. Elles étaient faites tard la nuit et étaient très douloureuses.

A mon arrivée, le médecin avait estimé que je resterai 6 semaines. Mais à la 6e semaine je n'avais toujours pas de nouvelles de ma sortie. Par chance j'avais beaucoup de visites, de ma famille ou de mes amis. La télé m'a aussi permis de tenir car les journées sont longues, bien que je me sois adaptée au rythme "maison de retraite" : levé 8h au plus tard avec petit déjeuner, déjeuné à 12h, repas du soir à 18h. Couché à 20h devant la télé.

Au bout de deux mois j'ai réussi à obtenir l'autorisation de rester un week-end chez moi. Le retour le dimanche soir a été difficile.

Nouvelle opération

J'ai continué en parallèle les séances d'ophtalmo dans le premier hôpital, pour comprendre ce qui se passait avec mon œil. La tâche du début était devenue complètement noire, je ne voyais plus qu'en périphérie. Après trois ou quatre visites, et n'ayant toujours pas de résultats, je suis passé dans un autre hôpital pour passer une échographie des yeux. Horrible. Vous voyez l'échographie pour les femmes enceintes ? La même chose : sorte de gros stylo avec un sphère au bout enduite de gel que l'on pose sur la zone à étudier : dans l’œil. Bon courage pour garder l’œil ouvert, et le gel colle pendant des heures par la suite. A partir de là mon ophtalmo a détecté un syndrome de Terson. C'est une conséquence courante d'une hémorragie méningée. Du sang se mélange avec le liquide contenu dans l’œil et le rend opaque. Le sang étant toxique pour la rétine, on m'a opéré la semaine suivante.


Nouveau transfert en ambulance pour passer deux nuits dans l’hôpital où j'avais été admise en urgence. Étant de nouveau en chambre double, je me suis adaptée à l'heure de couché de la personne qui partageait ma chambre : 19h30... Je me suis réveillé à 1h du matin, rendormie à 4h pour être réveillée à 6h par les infirmières. Pas les meilleures conditions. J'ai été opérée en début d'après-midi sous anesthésie générale. L’opération consistait à vider l’œil du liquide nommé vitré auquel le sang s’était mélangé et de le remplacer par un liquide artificiel. Je me suis réveillée assez rapidement et on a pu me renvoyer dans ma chambre pour mon premier repas de la journée à 16h. Mon œil me grattait beaucoup, comme s'il y avait du sable sous la paupière. J'avais un cache œil, donc rien n'était visible. Le lendemain j'ai vu un docteur pour le suivi. Elle m'a expliqué pourquoi ça grattait : les points de suture. Je ne m’attendais pas à en avoir. Quelques heures après, je suis retournée en clinique pour continuer ma rééducation, avec des dizaines de collyres à mettre chaque jour et un cache œil pour la nuit. 



Mes amis m'ont rapidement trouvé un nouveau surnom.
Retour à la maison 
Le problème c'est que n'ayant plus le droit de faire de sport ni de mouvements brusques, j'ai été contrainte d’arrêter la rééducation. Je suis donc enfin rentrée chez moi. Mon orthophoniste avait estimé que mon cas nécessitait quelques séances supplémentaires. J'ai donc fait ces séances chez une autre orthophoniste qui n'a pas détecté de problèmes majeurs. J'ai donc arrêté début janvier à la fin de mon arrêt maladie.
Je travaille donc depuis janvier. Ma reprise s’est faite en temps partiels, trois jours par semaine entre janvier et avril et quatre jours par semaine depuis avril. Je ne marche pas parfaitement et ai encore de gros problèmes d'équilibre, mais avec des béquilles ça fait l'affaire.
J'ai depuis ma reprise été hospitalisée à nouveau et ai effectué d'autres suivi. Ça sera donc le sujet du dernier article de cette série.

Si vous avez des questions sur les opérations ou les hôpitaux, n’hésitez pas. Je ne suis pas médecin, mais en tant que patiente, je peux expliquer comment se déroulent les interventions et la vie de patient à l’hôpital.

lundi 27 avril 2015

3 mois d’hôpital #1/3

Je ne savais pas trop comment "revenir" sur le blog après une si longue absence. J'avais promis d'être plus présente à mon retour de vacances... non, je ne les ai pas prolongées, j'ai été hospitalisée. J'ai hésité à écrire cet article "trop personnel", mais j'ai vu beaucoup d'articles et vidéos suite à la journée mondiale des maladies rares, et je me suis dit qu'en effet, on manquait d'informations sur certains problèmes de santé. Les "forum de santé" ne sont pas toujours sérieux et souvent on prend peur alors que l'on devrait être rassuré, c'est déjà suffisamment stressant d'être malade. Je précise que je n'écris pas pour me plaindre mais seulement pour expliquer mon absence et un problème de santé qui est plutôt rare quand on est "jeune".

Comme cet article était initialement trop long, je l'ai coupé en plusieurs morceaux, vous aurez donc différentes séquences, plus digestes.

" L'accident "
Après mes vacances, j’ai passé le dernier week end d’août chez mon copain, à l'autre bout de la région parisienne. Heureusement donc je n'étais pas seule. En pleine nuit, j’ai été réveillée par une violente douleur à la tête. Etant migraineuse, je suis habituée à avoir franchement mal, mais là c'était différent, le point de douleur n'était pas situé au même endroit et ma tête bourdonnait sérieusement. Je ne saurais pas dire combien de temps cela a duré, mais ça m'a paru être long. Finalement la douleur s'est intensifiée brutalement, a disparue d'un coup et je me suis rendormie. Mon copain, très inquiet, a préféré me réveiller. Apparemment durant la crise, je me suis crispée puis raidie, il a juste essayé de me desserrer le poing, mais malgré le fait que je n'ai généralement aucune force dans les mains, il n'a pas réussi. Comme je ne me souvenais pas de grand-chose, il a appelé les pompiers. Une fois sur place, ils m'ont examinée, comme j'ai commencé à avoir des nausées (ce que j'ai systématiquement en cas de problème de santé), ils m'ont diagnostiqué une gastro. Je ne suis pas médecin, mais j'ai déjà eu la gastro et ça n'y ressemblait pas. Ils m'ont quand même conduite aux urgences. 


Opération et soins intensifs
Je me souviens seulement être descendue du camion. Selon mon copain, on m’a laissé dans un couloir, j'ai eu de nouveau très mal, j'avais toujours des nausées et j'ai fait une nouvelle crise. Il est allé chercher quelqu’un pour que je sois prise en charge. Je ne connais pas la suite, pour moi c’est le trou noir. J'ai rouvert les yeux quelquefois, j'ai vu des gens de ma famille qui me posaient des questions très bizarres : "Tu me reconnais ?", "Tu sais où tu es ?". Selon mes proches je dormais beaucoup, je n’étais pas moi même, je ne parlais quasiment pas (le peu que je disais était parfaitement incohérent, je m'excuse auprès de mon chéri pour lui avoir donné le mauvais prénom...) et je me suis réveillée paralysée d'un côté (cela s'est amélioré je vous rassure). Quand j'ai enfin commencé à rester suffisamment consciente pour écouter, on m’a expliqué que j’avais été transférée dans un autre hôpital pour être opérée en urgence du cerveau à cause d’une rupture d’anévrisme. De mon opération, on m'a seulement dit qu'on m'avait passé un tuyau depuis la hanche jusque dans le cerveau pour placer ce qu'on appelle un Stent (sorte de minuscule résille métallique). On ne sait pas ce qui a pu causer cette rupture, il n'y a aucun élément déclencheur particulier, ça peut parfois être provoqué par une augmentation de la tension artérielle, mais pas dans mon cas, je revenais de vacances, et j'étais en train de dormir. J'ai passé une semaine en soins intensifs. J'étais rarement consciente et pas lucide du tout, persuadée que ce que je rêvais était réel, et inversement. Convaincue que je rêvais, j’arrachais mes perfusions, les infirmières ont été obligées de m'attacher au lit car à force, je devenais difficile à perfuser et je m’abîmais les veines. Alitée en permanence, je me tenais mal, ma scoliose n'a pas aidé, j'avais très mal au cou. La kiné a développé un concept un peu étrange pour m'aider, elle a fixé une minerve au sommet de ma tête qui était attachée aux barreaux du lit pour m’empêcher de pencher du mauvais côté. Après une semaine sous haute surveillance, je commençais à me stabiliser. On m'a donc déplacé en service de neurochirurgie. C'est d'ailleurs dans ce service que j'ai résolu mon problème de cou douloureux, grâce à la télé qui m'a forcé à regarder dans la direction opposée à celle vers laquelle ma tête penchait. (Sauvée par la télé !)

Service de neurochirurgie
J’y suis restée deux semaines, et fort heureusement, la chambre était mieux : elle possédait une porte, des toilettes, des murs opaques et je n'étais plus connectée à des tas de machines bruyantes. On m'y a transférée en fauteuil roulant, je pensais que c'était une simple formalité, mais on m'a dit que je n’avais pas eu le droit de me lever en soins intensifs. Je n'avais pas réalisé, surtout que dans mes rêves je marchais. C'est à ce moment-là que vous comprenez avec horreur qu'on vous a lavé dans votre lit mais surtout que vous portez des couches. Le lendemain matin, quand l'infirmière m'a dit que je pouvais me lever pour aller à la douche, je me suis levée avec entrain. Je suis passée par la position verticale pour terminer étalée par terre. Je ne savais plus me tenir debout. La douche à l’hôpital est devenue mon pire cauchemar. En deux semaines, je suis tombée tellement de fois dans cette salle de bain que je ne peux même plus les compter. J'ai même fait l'exploit, en glissant sur le sol, de tomber la tête dans l'armature métallique qui servait de poubelle. J'ai encore la cicatrice. Quand je me suis relevée, mes jambes ne me soutenaient plus, j'ai perdu connaissance et suis retombée. J'ai été récupérée par un médecin et j'ai eu le droit de passer un nouveau scanner. Miss catastrophe. Le reste du séjour s’est déroulé calmement. J’ai pris un nombre incalculable de médicaments (au moins une vingtaine par jours), eu des piqûres chaque soirs, fait pas mal de promenades en fauteuil roulant avec ma famille et j'ai même parfois marché dans les couloirs avec une kiné. J'ai aussi fait quelques visites en ophtalmologie car je m'étais rendue compte que je voyais rouge et double d'un œil, mais les ophtalmos n'arrivaient pas à voir ma rétine, j'ai donc dû revenir plusieurs fois. Puis on m'a passé en hôpital de rééducation, nous avons donc demandé à être transférer plus près de chez mes parents.

Voilà pourquoi vous n'avez pas eu de mes nouvelles depuis le mois d'août. Je vous expliquerai la suite de cette aventure dans un prochain article, je préfère ne pas faire un récit trop indigeste.

Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me les poster en commentaire, j'y répondrai sans problème. Mon entourage ne connaissant pas ce genre de problème de santé, je suis plus qu'habituée à tout expliquer.